PLANÉTARIUM
Le Planétarium de Science Nord est le premier de son genre dans le Nord de l’Ontario!
Grâce à sa technologie numérique, son ambiophonie et son écran spécial en forme de dôme haut de 8,4 mètres, il embarque le public dans un voyage jusqu'aux extrémités externes de l'univers connu, à des milliards d'années-lumière.
De plus, les scientifiques de Science Nord utilisent notre bibliothèque complète de données scientifiques, des sources éducatives prêtes à l'emploi et des outils de production en temps réel pour donner des présentations en direct qui vous permettront d’en apprendre plus sur les étoiles, les planètes et les galaxies..
PINK FLOYD : THE DARK SIDE OF THE MOON
SEULEMENT JUSQU'AU 30 NOVEMBRE!
À PARTIR DU 8 NOVEMBRE, 30 % DE RÉDUCTION SUR TOUS LES ARTICLES PINK FLOYD CHEZ WHIZARDS!
L’album emblématique de Pink Floyd « The Dark Side Of The Moon », sorti en mars 1973, a 50 ans, et quel endroit plus approprié pour le célébrer et le vivre que dans un planétarium, par la musique jumelée à des éléments visuels. Grâce à la technologie moderne, l’idée d’un spectacle combinant des images époustouflantes du système solaire et au delà de celui ci, présentées pendant 42 minutes sur le son ambiophonique de l’album « The Dark Side Of The Moon », a été adoptée par le groupe. NSC Creative a dirigé les efforts de production visuelle, en travaillant en étroite collaboration avec Aubrey Powell, collaborateur créatif de longue date de Pink Floyd, au sein d’Hipgnosis.
Chaque chanson a un thème différent, certaines sont tournées vers l’avenir et certaines vers une reconnaissance rétroactive de l’histoire visuelle de Pink Floyd; elles sont toutes liées à une expérience du temps et de l’espace, embrassant la technologie de pointe que seul un planétarium peut offrir. Un véritable plaisir visuel et sonore ambiophonique immersif qui transcende la réalité et vous emmène bien au delà des domaines de l’expérience en deux dimensions. PRÉSENTÉ EN ANGLAIS UNIQUEMENT.
La nourriture et les boissons ne sont pas permises dans le Planétarium, mais elles seront en vente avant et après le spectacle
Mercredi (à partir du 13 novembre)
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18 h — NOUVEAU CRÉNEAU HORAIRE À LA DEMANDE GÉNÉRALE
Vendredi et samedi
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18 h
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19 h 30
43 minutes, pour tous les âges
SPECTACLE EN DIRECT
Nos excellents sarraus bleus sont prêts à vous faire vivre une aventure spatiale unique. Nous pouvons visiter le ciel nocturne, vous informer sur les missions spatiales actuelles et répondre à vos questions et demandes. Voulez vous voir votre constellation préférée? Voulez vous visiter le système solaire? Voulez vous quitter notre galaxie? Dites le nous!
Lundi au vendredi
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14 h 15 (en français)
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15 h 15
Samedi et dimanche
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10 h 15 (en français)
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11 h 15
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13 h 15
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15 h 15
35 minutes, pour tous les âges
WE ARE STARS
De quoi sommes-nous faits? D’où provient tout cela? Explorez les secrets de notre chimie cosmique et nos origines explosives. Connectez la vie sur terre à l’évolution de l’univers en suivant la formation d’atomes d’hydrogène jusqu’à la synthèse du carbone et des molécules indispensables à l’apparition de la vie. Avec la contribution de spécialistes, allant d’experts scientifiques en chef aux cosmologues, astrophysiciens, astrochimistes, scientifiques planétaires et astrobiologistes les plus réputés, nous présentons la compréhension actuelle de l’humanité par rapport à l’origine de tout, y compris nous. Raconté par Andy Serkis.
Samedi et dimanche
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14 h 45
26 minutes, pour tous les âges (présenté en anglais seulement)
SOIRÉES DES ÉTOILES
En l’honneur du 40e anniversaire des Soirées des étoiles, nous sommes enthousiastes de vous offrir une expérience bonifiée! Que le ciel soit clair ou ennuagé, vous en ressortirez fascinés! Votre aventure de la Soirée des étoiles comprend :
- Une présentation au Planétarium pour vous aider à trouver les constellations et les planètes visibles dans le ciel de la nuit
- Des activités et des présentations thématiques pratiques
- Une visite guidée extérieure du ciel nocturne et l’observation d’objets célestes avec notre télescope (si le temps le permet)
TERMINÉ POUR LA SAISON!
MERCI!
- QU'ARRIVE-T-IL SI LE TEMPS EST NUAGEUX OU PLUVIEUX?
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- Dans le cas de ciels ennuagés ou de pluie, l’événement se déroulera à l’intérieur. Les visiteurs auront droit à une présentation de 45 minutes au Planétarium et à une activité spéciale thématique.
- QUE DOIS-JE APPORTER?
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- Nous fournirons des sièges, mais vous êtes les bienvenus si vous voulez apporter votre chaise de camping préférée. Le chasse-moustiques est aussi recommandé.
SENTIER DU SYSTÈME SOLAIRE À SUDBURY
D’ici à N’swakamok (Sudbury), vous pouvez longer les rives du lac Ramsey et explorer le modèle à l’échelle de notre système solaire : le Soleil et huit planètes. Mercure, Vénus, Mars, Jupiter et Saturne sont d’« étoiles » qui illuminent le firmament. Vous pouvez vous servir de jumelles ou d’un télescope pour voir Uranus et Neptune.
La municipalité du Grand Sudbury est située sur les terres traditionnelles et ancestrales des premières nations Atikameksheng Anishnawbek et Wahnapitae. Les Anishinaabek appellent le Soleil Mishomis Giizis (grand-père Soleil).
Mishomis Giizis nous conseille, nous oriente et nous donne la lumière et la chaleur qui animent toutes nos relations (les plantes, les animaux les roches et les planètes). Pour les Anishinaabek, la vie commence à Waabanong (l’est), là où se lève le Soleil, puis parcourt le sentier de nos vies vers le Ningaawbewnong (l’ouest), là où il se couche. Le Soleil est symbolisé par l’Ishkode (feu sacré) lors des cérémonies Anishinaabek.
- DIRECTIVES AUTOCHTONES
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Science North est reconnaissant aux conseillers autochtones qui ont collaboré avec lui sur le Sentier du système solaire. Un Anishinaabemwid (qui parle Anishinaabemowin) de la Première Nation d’Adikamegshiing (Atikameksheng) Anishnawbek a fourni l’interprétation anishinaabemowin sur le signe introductif. Dominic Beaudry, membre du Comité consultatif autochtone du Nord-Est de Science Nord et éducateur Anishinabé de la région de Sudbury et de Manitoulin, a fourni des conseils et les noms de planètes Anishinaabemowin, sur la base d’une discussion qu’il a eue avec sa tante, Kateri Beaudry, de la Première Nation de Wikwemikong. Éducateur, conteur et artiste ojibwé de la localité, Will Morin a transmis des savoirs et des œuvres d’art autochtones.
Mishomis Giizis. Crédit : Will Morin
- LE SOLEIL
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Vous êtes-vous déjà demandé d’où provient l’énergie vitale du Soleil? La gravité du Soleil est tellement immense qu’à la base, ses atomes d’hydrogène sont serrés ensemble pour former de l’hélium dans un processus appelé fusion nucléaire. Chaque seconde, notre Soleil fusionne 620 millions de tonnes d’hydrogène, créant 616 millions de tonnes d’hélium. Qu’arrive-t-il aux 4 autres millions de tonnes? C’est la source de l’énergie! Selon l’équation d’Einstein, E=mc², 4 millions de tonnes de matière se transforment en 400 quintillions de quintillions de joules d’énergie.
La température de surface du Soleil est de 5 505 °C : elle est trop chaude pour que la matière soit solide, liquide ou même gazeuse, qui se transforme en un quatrième état de matière appelé plasma. Plutôt que d’être composé d’atomes électriquement neutres, le plasma est une soupe d’électrons et d’ions positifs. Il fait trop chaud pour que les atomes retiennent les électrons. C’est encore plus chaud avec le plasma : au cœur du Soleil, il fait environ 15 millions °C.
Les ions à la surface du soleil sont tellement chauds que certains d’entre eux sont en constante ébullition, créant un flux de particules appelé le vent solaire, qui traverse notre système solaire. Les ions du vent solaire sont une forme de radiation. Sur Terre, nous sommes protégés de ce rayonnement par notre atmosphère épaisse et notre puissant champ magnétique, qui canalise le vent solaire vers les pôles, créant les aurores boréales (et australes).
Le Soleil, numérisé par le satellite de l’Observatoire de la dynamique solaire. Crédit : NASA/SDO
- LA PLANÈTE MERCURE
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Mercure n’est pas seulement la plus petite des planètes, mais elle rétrécit aussi! Depuis sa formation, les scientifiques estiment que Mercure a rétréci d’environ 7 kilomètres. Cela a laissé une série de rides et de fissures sur la croûte de Mercure, appelées « escarpements lobés » et « dorsales ridées ». Contrairement à la Terre, Mercure n’a pas de plaques tectoniques, et ces dorsales façonnent donc le paysage qui est par ailleurs uniformément recouvert de cratères d’impact.
La gravité de Mercure à la surface est de 38 % de celle de la Terre : un humain de 100 livres ne pèse que 38 livres sur Mercure. Ce n’est pas beaucoup, mais c’est plus que prévu pour cette planète minuscule, parce que Mercure est très lourde par rapport à d’autres planètes, et sa gravité est donc élevée aussi. Les scientifiques pensent que cela est dû au gros noyau en fer de la planète qui est comme celui de la Terre, mais proportionnellement plus grand. Tout comme avec la Terre, ce noyau de fer forme le champ magnétique de Mercure.
Le mercure n’a ni lune ni anneaux, mais contient possiblement de la glace. Comme sur la lune de la Terre, les pôles de Mercure sont rongés par des cratères constamment à l’ombre : la lumière du soleil ne touche jamais leur fond, ce qui créerait une zone froide permanente pouvant possiblement piéger la glace des comètes. De tels dépôts de glace ont été décelés sur la Lune, mais pas encore sur Mercure.
Mercure tourne autour de son axe environ une fois tous les 58 jours, mais a besoin de 176 jours pour compléter un cycle lever du soleil au prochain, puisque la planète se déplace si vite autour du Soleil (une fois tous les 88 jours) que ce mouvement prolonge la durée de la journée.
Rides sur Mercure. Crédit : NASA/Johns Hopkins University Applied Physics Laboratory/Carnegie Institution of Washington
- LA PLANÈTE VÉNUS
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Vénus tourne inversement aux autres planètes : sur Vénus, le soleil se lève à l’ouest et se couche à l’est. Sa rotation est la plus lente parmi les planètes du système solaire : une fois sur son axe tous les 243 jours. Ce n’est qu’un peu plus long que l’année sur Vénus, qui est de 225 jours. Comme sur Mercure, la rotation lente et l’année rapide se combinent pour créer un cycle jour-nuit différent. Vénus a un cycle de lever-coucher du soleil de 117 jours de la Terre.
Vénus est presque de la même taille que la Terre et a une structure semblable à bien des égards : un noyau en fer, un manteau rocheux et une croûte rocheuse. En revanche, Vénus n’a pas de champ magnétique. La planète n’a pas non plus de plaques tectoniques, le grand ensemble de roches qui permettent aux continents de glisser et de former des montagnes et des tremblements de terre, et la plupart des volcans.
Malgré cela, la surface de Vénus est dominée par des volcans et des plans de lave. Contrairement à Mercure ou la Lune, qui sont truffés de cratères, la plupart des cratères d’impact sur Vénus ont été effacés par l’activité volcanique. Les volcans dominent la surface et sont principalement en forme de dôme, comme les volcans en bouclier d’Hawaï. La cartographie radar de la surface en a révélé des milliers.
La surface de Vénus devait être cartographié à l’aide d’un radar en raison de la couverture nuageuse permanente. Avant les années 1950, certains espéraient que les nuages étaient de l’eau, et que Vénus avait des forêts tropicales, mais ce n’est pas le cas. Il a été prouvé hors de tout doute que les nuages sont de l’acide sulfurique, et que la surface est de loin plus chaude que n’importe quelle forêt tropicale : 464 °C en moyenne. Il s’agit au moins d’une chaleur sèche : on retrouve dans l’atmosphère vénusienne de l’eau que dans des quantités de traces à peine détectables, environ 20 parties par million. Cela signifie que pour chaque million de molécules dans l’atmosphère de Vénus, seulement 20 sont du H²O.
Dômes volcaniques sur Vénus. Crédit : NASA/Jet Propulsion Laboratory
- LA PLANÈTE TERRE ET SA LUNE
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La Terre est la seule planète terrestre (c’est-à-dire rocheuse) avec une grande lune. Mercure n’a pas de lune. Vénus non plus. Les lunes de Mars sont minuscules. Pourquoi la Terre est-elle spéciale? Voici la théorie actuelle : il était une fois, il y a environ 4,5 milliards d’années, la Terre a été frappée par un planètoïde de la taille de Mars appelé Theia. Dans la mythologie grecque, Theia était la mère de la déesse lune Selene. Il s’en est suivi la formation de la Lune à partir de morceaux détachés de la Terre et de ce qui restait de Theia. Certaines versions de la théorie suggèrent qu’avant la formation de la lune, la Terre avait brièvement un anneau de lave.
Si la théorie est vraie, nous pouvons aussi remercier Theia pour nos saisons. La rotation de la Terre est inclinée par rapport au plan du système solaire, ce qui crée les saisons selon la rotation autour du Soleil. Il n’y a pas vraiment de raison pour qu’une planète se forme de cette façon. L’explication facile est que quelque chose a donné un coup de pouce à la Terre. C’était peut-être Theia.
Nous pouvons être encore plus redevables à cet planétoïde mystérieux : nous pensons que la Terre a un noyau de fer plutôt gros pour sa taille. Le fer supplémentaire contribue au fort champ magnétique de notre planète – un champ magnétique qui aide à préserver notre atmosphère et nos corps du rayonnement cosmique et du vent solaire. Si c’est le cas, la vie sur Terre pourrait devoir son existence grâce à cette ancienne collision.
La Lune s’éloigne de la Terre de 3,8 cm par année. Les scientifiques pensent qu’elle cessera éventuellement de s’éloigner dans quelques millions d’années et qu’elle se rapprochera de la Terre comme un yo-yo sous l’effet de la gravité.
Collision de Theia avec la Terre (représentation de l’artiste). Crédit : NASA/JPL-Caltech
- LA PLANÈTE MARS
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Mars a deux minuscules lunes, Phobos et Deimos (du nom des fils jumeaux du dieu de la guerre Ares avec Aphrodite), que l’on croyait être des astéroïdes capturés. Dans la mythologie, Phobos et Deimos n’étaient pas de vrais dieux, mais des esprits, et cela correspond parfaitement à ces toutes petites lunes : Phobos a un diamètre de 22 kilomètres et Deimos, seulement 12 kilomètres. À cette échelle, elles seraient plus petites que les globules blancs (mais plus grosses que les globules rouges).
Contrairement à la lune terrestre qui s’éloigne lentement de la Terre, Phobos se rapproche de manière également lente de la surface de Mars, à un rythme d’environ 2 centimètres par année. Dans 30 à 50 millions d’années, elle sera suffisamment proche pour être déchirée par la gravité de Mars. Certains scientifiques prédisent que cela formera des anneaux autour de Mars, semblables à Saturne, mais plus petits. D’autres pensent que la lune ne fera que s’écraser, mais cette théorie est moins divertissante. Nous aimons imaginer les beaux anneaux que Mars pourrait avoir un jour.
Mars est la planète la plus visitée, avec autant que 38 sondes lancées en direction de la planète rouge. La plupart ont échoué dans la tentative : au cas où vous ne le saviez pas, la science des fusées, c’est compliqué! L’objectif derrière beaucoup de ces missions est de s’informer sur le passé martien. Il était une fois, selon ce que suggèrent les preuves, Mars avait beaucoup l’eau. Peut-être même des mers et des océans. Maintenant, il n’y a que de petits dépôts de glace et quelques aquifères souterrains extrêmement salés. Qu’est-il arrivé à l’environnement sur la planète rouge? La vie avait-elle pu évoluer quand Mars était plus hospitalière, et était-elle en quelque sorte capable de survivre? Voici quelques-unes des questions qui nous poussent à explorer Mars.
La fin de Phobos (représentation de l’artiste). Crédit : Kevin Gill
- LA PLANÈTE JUPITER
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Après Mars, Jupiter est la deuxième planète la plus visitée du 21e siècle – à la fois parce qu’elle est intéressante, mais aussi parce qu’elle constitue un stand de ravitaillement extrêmement utile. Jupiter est extrêmement massif (2,5 fois plus lourd que toutes les autres planètes combinées), ce qui lui donne beaucoup de gravité – vraiment beaucoup. Les sondes spatiales peuvent s’en servir comme un rebond gravitationnel qui les propulse vers d’autres destinations du système solaire. Alors que Jupiter a eu neuf visiteurs robotiques, seulement deux sondes se sont arrêtées pour orbiter la planète géante : Galileo, dans les années 1990, et la sonde spatiale Juno (qui est arrivée à Jupiter en 2016 et est toujours active).
Jupiter a un système d’anneaux, mais ils sont trop petits et sombres pour apparaître dans un télescope d’arrière-cour. Ils n’ont été découverts que dans les années 1970 par la sonde spatiale Voyager 2. Les anneaux sont faits de poussière relâchée par les impacts de météorites des 92 lunes connues les plus rapprochées de Jupiter.
Jupiter a quatre lunes assez grandes pour être visibles avec des jumelles. Il s’agit d’Io, d’Europa, de Ganymède et de Callisto, qui sont appelés les « Lunes galiléennes » d’après la personne qui les a découvertes. Ganymède est plus grande que Mercure et serait presque certainement considérée comme une planète si elle orbitait autour du Soleil au lieu de Jupiter. Europa est un peu plus petite que la Lune de la Terre et est une candidate pour la vie dans notre système solaire parce qu’elle a un océan d’eau liquide sous sa croûte glacée.
Jupiter et les quatre lunes galiléennes (à l’échelle, positions suggestives). De haut en bas : Io, Europa, Ganymède et Callisto. Crédit : NASA/JPL/DLR
- LA PLANÈTE SATURN
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Saturne est la moins ronde des planètes. Aucune planète n’est une sphère parfaite : parce que la planète tourne, elle gonfle au milieu et s’aplatit légèrement aux pôles. Saturne est la planète la moins dense et sa gravité a donc plus de mal à la maintenir en forme sphérique. Il est de 10 % plus large à l’équateur que de pôle en pôle : 120 536 km contre 108 728 km. Cette asymétrie affecte même la gravité : si vous vous déplaciez en dirigeable dans les nuages de Saturne, vous pèseriez 74 % de moins à l’équateur qu’aux pôles.
Si vous exploriez les nuages de Saturne sur un dirigeable, vous auriez besoin de garder les fenêtres fermées, car il n’y a pas d’oxygène. En fait, l’atmosphère est à 96 % composée d’hydrogène. L’hydrogène est un gaz incolore. Saturne est jaune à cause des traces d’ammoniac dans la haute atmosphère.
Une fois par année sur Saturne, c’est-à-dire l’équivalent de 30 ans sur Terre, une tempête géante, à peu près équivalente à la Grande Tache Rouge de Jupiter, semble se former dans l’hémisphère nord de la planète au moment du solstice d’été. Contrairement à la tempête plus célèbre (et plus importante) de Jupiter, les tempêtes de Saturne sont blanches et diffuses et ne durent qu’environ une année sur Terre. Même si elles ne sont pas aussi impressionnantes que la Grande Tache Rouge sur Jupiter, les scientifiques les appellent de toute façon « Grandes Taches Blanches ».
Une tempête planétaire en 2011. La tempête traverse la planète pour que la tête de la tempête (zone lumineuse) passe sa queue. Crédit: NASA/JPL-Caltech/SSI
- LA PLANÈTE URANUS
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L’inclinaison axiale extrême d’Uranus (97,77 degrés) lui donne des saisons différentes de celles des autres planètes. Pendant l’hiver de 42 ans, près de la moitié de la planète est complètement sombre, et l’autre moitié est complètement ensoleillée. Ce n’est que pendant une courte période, autour des équinoxes du printemps et de l’automne, que la rotation de la planète à beaucoup à voir avec la nuit et le jour. Comme nous n’avons pas eu de télescope permettant d’étudier les conditions météorologiques sur Uranus pendant une année entière (l’équivalent de 88 années sur Terre), les scientifiques continuent d’apprendre à quel point ce phénomène est étrange.
Les 27 lunes connues d’Uranus sont en orbite avec la rotation de la planète, plutôt qu’avec le plan du système solaire. C’est normal pour les lunes, mais parce que la planète est penchée de côté, l’inclinaison latérale de l’orbite des lunes est également unique. Les lunes d’Uranus portent le nom de personnages des œuvres de William Shakespeare et d’Alexander Pope. Les cinq lunes les plus importantes sont Titania, Miranda, Ariel, Umbriel et Obéron.
Il y a quatre milliards d’années, Uranus était peut-être la planète la plus éloignée du soleil. Un modèle informatique appelé modèle Nice (parce qu’il a été développé à Nice, en France) a été conçu pour expliquer la formation du système solaire. Dans ce modèle, Uranus et Neptune sont tous deux situés beaucoup plus près du Soleil qu’ils ne le sont aujourd’hui, et ils changent de place à mesure qu’ils se déplacent vers l’extérieur. Certaines versions du modèle incluent même un géant de glace supplémentaire qui est entièrement éjecté du système solaire. Plutôt impressionnant, n’est-ce pas?
Image composite infrarouge des deux hémisphères d’Uranus. Le pôle Nord est à 4 heures. Crédit : Lawrence Sromovsky, University of Wisconsin-Madison/W.W. Keck Observatory
- LA PLANÈTE NEPTUNE
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La plus grande lune de Neptune, Triton, est souvent considérée comme la « jumelle » de Pluton (bien que Triton soit légèrement plus grand que Pluton) parce que les deux sont de taille et de composition très similaires. Ce sont surtout des solides de glace de composition différente qui seraient liquides sur Terre, comme l’eau et l’ammoniac. Triton est en orbite « rétrograde » autour de Neptune, c’est-à-dire de façon inverse à la rotation de la planète. Les scientifiques pensent que Triton s’est formée comme une planète naine en orbite autour du Soleil, mais qu’elle est venue trop près de Neptune et qu’elle a été capturée par la gravité de la planète pour devenir une lune.
La même chose aurait pu arriver à Pluton, mais celle-ci est tombée dans ce qui est communément appelé une « résonance orbitale » avec Neptune : elle tourne deux fois autour du Soleil pour chaque trois tours fais par Neptune. Cette résonance peut rester stable pendant des milliards d’années, donc même si l’orbite de Pluton elliptiquement fort traverse celui de Neptune, on ne s’attend pas à ce que les deux se croisent.
La gravité de Neptune a établi la position de tous les objets dans la partie externe du système solaire, une région de débris appelée la ceinture de Kuiper : de « plutinos » avec une résonance orbitale de 2:3 à « twotinos » avec une résonance orbitale de 1:2, et d’autres rapports entre les deux qui n’ont pas de noms aussi « branchés ». Voilà pourquoi Neptune est une planète et que Pluton ne l’est pas : vu que son attraction gravitationnelle a été capable de créer ces résonances, Neptune a dégagé son orbite, qui est l’une des trois conditions de détermination de la planète, les deux autres étant d’orbiter le Soleil et d’être rond.
Nous terminerons quand même le parcours ici : Pluton serait à 2 km de plus à sa distance moyenne du Soleil, et nous semblons être à court de chemin.
Triton (à gauche), vue à partir de Voyager 2 et Pluton (à droite), vue à partir de New Horizons. Crédit : A. Tayfun Oner (Triton)/ NASA/JHUAPL/SWRI (Pluto)
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Olathe MacIntyre
Scientifique, place de l'espace et Planétarium
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